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Maldives - Requins nourrice, raie manta et dauphins!

 


⚠️ Disclaimer important !
Bien que je partage ici les souvenirs magiques de mon voyage aux Maldives, il est essentiel pour moi de préciser que cela ne signifie en aucun cas un soutien au régime en place. Le gouvernement maldivien est régulièrement pointé du doigt pour ses graves atteintes aux droits humains, y compris des cas de mariages forcés, d’abus sur mineurs et d’endoctrinement religieux.

Le tourisme, bien qu’envoûtant, alimente un système autoritaire conservateur, complaisant envers les groupes extrémistes, et participe à la destruction de l’écosystème marin, notamment des récifs coralliens.

Voyager là-bas fut une expérience personnelle, mais je vous encourage à rester informés, critiques et conscients des réalités politiques et écologiques derrière les paysages de carte postale. 🌍💔

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Petit retour sur un voyage dont je n'avais encore jamais parlé ici !


J’ai eu la chance de partir aux Maldives avec ma petite sœur Manon grâce au site Copines de Voyages. Si vous ne connaissez pas encore, le principe est génial : ce sont des voyages organisés pour femmes, où tu peux partir en solo mais jamais seule. Tout est pensé pour favoriser les rencontres entre filles qui veulent s’évader, se faire plaisir, et vivre des aventures inoubliables.

Car même si j'ai plein de copines, on a pas toujours les mêmes envies de destinations, le même budget, les mêmes jours de congés etc !

C'était la deuxième fois que je partais avec eux ! La première, c'était un voyage incroyable en Inde (voir mes articles ici ^^). 

Et j’ai aussi testé la version mixte, Les Aventureurs, au Costa Rica. Même principe, mais avec des garçons dans le groupe (et spoiler : c’est mieux d'être entre meufs haha) (voir mes articles ici).





Mais revenons à nos atolls : les Maldives !
Covid oblige, le séjour a été un peu spécial : on allait passer 10 jours sur un bateau, jour et nuit, sans mettre pied à terre. Le but ? Rester en vase clos pour respecter les règles sanitaires. (Oui, on avait réservé avant que le mot “confinement” devienne notre quotidien, donc il a fallu adapter.)

Du coup, le programme s’annonçait… assez simple : du snorkeling, du snorkeling, et… ah oui, du snorkeling x)
Mais franchement ? Même avec ce programme réduit, l'endroit se suffit à lui même!









Dès le premier jour, j’ai été bluffée par cette eau turquoise immense, comme si quelqu’un avait boosté les contrastes juste pour nous. Très vite, j’ai pris goût au réveil face à l’océan, au petit déj avec vue sur les dauphins qui faisaient des pirouettes à l’horizon (oui, vraiment).

On a appris à vivre au rythme du bateau :
Dormir avec le bruit des vagues (et du moteur ronronnant même la nuit), prendre sa douche en mode équilibre de ninja parce que le bateau tangue, partager une mini cabine avec sa sœur sans finir fâchées (miracle !), et profiter à fond de chaque petit moment.




Très vite, j’ai compris un truc essentiel : aux Maldives, c’est pas juste “joli” sous l’eau… c’est carrément un aquarium géant.
On y croise absolument tout : des petits poissons multicolores qu’on voit dans Le Monde de Nemo, jusqu’aux raies majestueuses, aux requins qui passent comme des ombres calmes, et même… des baleines. Et là, le clou du spectacle pour moi : j’ai appris qu’il y avait aussi des orques ! 😱

Moi qui pensais que c’était uniquement dans les eaux froides, genre Norvège ou Canada, eh ben non ! Les orques passent parfois dans les eaux chaudes des Maldives pendant leurs grandes migrations. C’est rare… mais pas impossible.
Bon, on a pas vu d'orques, et je ne sais pas si je suis triste ou soulagée de le dire hahaha.




Les Maldives, c’est plus de 200 espèces de coraux et plus de 1000 espèces de poissons recensées. Autant te dire que tu ne t’ennuies pas une seconde avec ton masque et ton tuba.

Voici quelques beautés qu’on peut croiser là-bas :

  • Les poissons-papillons, chirurgiens, perroquets, clowns (coucou Nemo), etc. Petits, colorés, souvent par bancs. Un arc-en-ciel qui bouge.

  • Les tortues de mer, qu’on voit parfois nager paisiblement à côté de nous, tellement cool qu’on dirait qu’elles sont à la retraite.

  • Les raies : raies aigles, raies pastenagues, et même des raies manta (immenses, gracieuses, un vrai ballet sous-marin).

  • Les requins : pas de panique, on parle ici de requins de récif, très peu intéressés par les humains. Tu peux en croiser tous les jours sans souci, surtout les petits requins pointes noires ou pointes blanches.

  • Les dauphins, qui aiment parfois nager à côté du bateau ou jouer dans les vagues.

  • Et avec un peu (beaucoup) de chance : des baleines, ou même des orques lors de leurs passages rares mais magiques.

Bref, j’étais comme une gosse. Tous les jours, je redescendais du bateau avec le même émerveillement : "T’as vu ce poisson-là ?!"
Et le plus fou, c’est que même après plusieurs sessions par jour, j’avais encore l’impression de découvrir quelque chose à chaque plongée.




Nos journées de snorkeling se terminaient souvent par des siestes au soleil (ou dans le confort de ma cabine, à recharger mes batteries sociales en solo huhu), et par des soirées entre filles.


Un soir, l’une des filles avait préparé un petit jeu de questions, et pas juste des “Tu préfères avoir des bras en mousse ou parler dauphin ?” (même si, oui, il y en avait x). 

C’était un mélange parfait de questions drôles, intimes, touchantes… et parfois carrément existentielles. Un vrai ascenseur émotionnel.

Moi, j’adore ce genre de moment ! J’aime apprendre sur les autres, creuser un peu. Même quand on part dans des réflexions un peu trop philosophiques, que tout le monde se perd mais que ça fait quand même sens quelque part. On a ri, beaucoup. Mais aussi versé quelques larmes. Des histoires de vie, des confidences, des silences qui disent beaucoup… Et mine de rien, ça nous a rapprochées.








Je dois avouer que la couleur de l’eau aux Maldives est presque irréelle. Un mélange de turquoise, de bleu lagon, et de lumière liquide qui semble sortir tout droit d’un filtre Instagram =O Sauf que non, c’est juste la réalité, brute et sublime.

Pendant le voyage, je me suis souvent dit : “OK, là on atteint des sommets”. Pourtant, jusqu’ici, la plus belle plage que j’avais vue restait celle de Koh Phi Phi, en Thaïlande (j’en parle d’ailleurs dans ce post si ça vous intéresse).
Mais les bancs de sable blanc qu’on a découverts ici… wow. Posés au milieu de l’océan, entourés d’une eau limpide dans laquelle on se jetterait les yeux fermés. À marée basse, on aurait dit des îles éphémères. 









Un soir, on a eu la chance de vivre un moment magique : une soirée sur un banc de sable perdu au milieu de l’océan.
Il n’y avait rien autour, que de l’eau, de la lumière, et nous. On se sentait seules au monde !

On s’est baignées dans cette eau chaude et douce. On est restées là, à barboter, à papoter sans voir le temps passer. Les conversations flottaient, tranquilles, entre les rires et les silences doux.









Et puis le soleil a commencé à descendre lentement, comme s’il ne voulait pas trop vite mettre fin à ce moment. L’horizon s’est teinté d’or, de rose, d’un soupçon de violet, et on est toutes restées là, à regarder. Sans parler. Juste… à ressentir.









En dehors des couchers de soleil somptueux qu’on a eu la chance d’admirer chaque soir depuis le pont du bateau, il y avait aussi les rencontres animales, parfois inattendues, souvent fascinantes.

Et puis un soir, j’ai été captivée : des requins nourrice tournaient lentement autour du bateau, paisibles et mystérieux!
Alors que les filles se lançaient dans les jeux du soir, moi j’étais restée là, hypnotisée par leurs mouvements. C’est devenu mon petit rituel quotidien : les retrouver, les observer, presque comme si on s’apprivoisait un peu plus chaque jour. Ils passaient souvent nous saluer à la tombée de la nuit, élégants et tranquilles. J’étais sous le charme.








Parmi les moments complètement dingues de ce voyage, en premier il y a eu cette rencontre incroyable avec les requins nourrice.
Notre guide avait pourtant tempéré nos attentes dès le départ : avec le Covid, et la baisse massive du tourisme, beaucoup d’espèces avaient modifié leur comportement. Les dauphins, par exemple, étaient devenus plus discrets, plus farouches. Là où, auparavant, on pouvait parfois nager avec eux, ils fuyaient désormais les bateaux au moindre bruit de moteur.

Il supposait que ce serait la même chose avec les requins nourrice. Moins habitués à l’humain, peut-être moins enclins à s’approcher… Mais, surprise totale : ce fut tout l’inverse.

Alors qu’on s’attendait à en croiser quelques-uns, on s’est retrouvées au milieu d’un banc de plus de 50 requins nourrice, nageant lentement autour de nous, dans une sorte de ballet hypnotique.


C’était surréaliste. Un mélange d’excitation pure et de petite tension intérieure. Même en sachant qu’ils sont considérés comme inoffensifs pour l’humain (ils n’attaquent pas, sauf en cas de provocation extrême), être entourée d’autant de grands corps puissants dans l’eau, ça reste impressionnant.

Je repense à ces moments (oui, car il y en a eu plusieurs) où le requin nage droit vers toi, te regardant pile dans les yeux, avant de bifurquer au dernier moment et de passer lentement à côté... pfiou, cette adrénaline !





Au passage, on a bien senti que notre guide restait en alerte. Il gardait son calme, mais ses yeux scrutaient chaque mouvement. Parce que oui, si un incident était survenu dans ces conditions, tout aurait pu basculer très vite. Heureusement, tout s’est merveilleusement bien passé.

On a profité à fond. On s’est laissées porter, flottant au milieu de ce groupe sauvage et élégant. On était des invitées silencieuses dans leur monde, des passantes sous-marines.
Et puis, au bout de 30 minutes, le guide nous a doucement fait signe de remonter. “C’est peut-être un peu trop, là…”, a-t-il souri. Il y avait comme un petit soulagement dans sa voix, et on a toutes ri en remontant, encore pleines d’adrénaline.

Je crois que c’est un moment que je n’oublierai jamais.
Et surtout, le vivre aux côtés de ma sœur Manon, c’était encore plus précieux. Quand on a regagné le bateau, je l’ai vue les yeux humides, le cœur plein

Elle ne disait rien, mais tout passait dans son regard : l’émotion, la beauté de ce qu’on venait de vivre, cette impression d’être pleinement vivantes.
Ce sont des instants comme celui-là qui tissent des souvenirs à deux, forts et durables. Et rien que pour ça, ce voyage valait tous les détours du monde. Et avec ma petite soeur, je peux le dire, on revient de loin ♡













J’ai aussi adoré les rares moments où nous sommes descendues du bateau. On a fait quelques escales sur de petites îles désertes, posées au milieu de nulle part, comme sorties d’un rêve.
L’une de ces haltes m’a particulièrement marquée : un dîner sur la plage, organisé par notre équipe. Tout avait été soigneusement préparé : un requin baleine dessiné dans le sable, une table dressée avec goût à même le sable, face à l’océan.
L’équipage avait mis les petits plats dans les grands, et le cadre faisait le reste. Manger là, dans ce décor irréel, avec la mer en fond sonore et les étoiles au-dessus de nos têtes… c’était magique !

Et puis, il faut dire qu’on a été gâtées tout au long du séjour côté repas.

L’équipage pêchait souvent en journée, et on savait que ce qui finirait dans notre assiette venait tout droit de l’océan. Fraîcheur ultime. Un chef très talentueux à bord nous concoctait des plats délicieux, dont des ceviches incroyablement frais. Il arrivait à varier les saveurs avec une facilité déconcertante, et à chaque repas, c’était une nouvelle surprise :D
C’était un luxe simple, mais tellement appréciable : bien manger, en pleine mer, avec des produits pêchés sous nos yeux.

Cela dit, le grand bleu reste un univers sauvage, parfois même un peu brutal.
Un jour, alors que j'assistais à une séance de pêche, j’ai eu une petite frayeur.
Un membre de l’équipage sent que la ligne tire. Le poisson a l’air énorme, la canne plie, la tension est palpable. Et soudain : plus rien. La ligne remonte sans résistance, et ce qu’on découvre tous, bouche bée, c’est un poisson énorme... littéralement coupé en deux.

Quelque chose, là-dessous, avait été plus rapide et plus fort. Un prédateur bien plus gros que notre prise.
C’était impressionnant… et, je dois l’avouer, terriblement angoissant aussi.
Je me suis surprise à me demander : “Qu’est-ce qui se cache là, juste sous la surface, dans ces eaux sombres et profondes de la nuit ?”




Le second moment le plus inoubliable pour moi (après les requins nourrice), celui gravé pour de bon dans ma mémoire, est arrivé un soir un peu différent.

Je commençais à me lasser doucement des jeux d’alcool en groupe, alors j’ai fait ce que j’aimais le plus : me poser au bord du bateau, les pieds dans le vide, les yeux dans l’eau. Le calme, les lumières douces sur l’eau noire, et puis… une forme. Puis deux. Puis trois.

Trois raies manta. Immenses. Superbes. Magiques.
Elles glissaient sous la surface comme des esprits marins, attirées par le plancton qui lui-même venait se perdre sous les spots lumineux du bateau. Elles dansaient littéralement autour de nous.

J’étais fascinée, le cœur battant. C’était un spectacle silencieux, presque sacré.
Je suis restée plantée là un long moment, la gorge un peu serrée de frustration de ne pas pouvoir les voir encore mieux… jusqu’à ce que notre guide s’approche discrètement et me glisse à l’oreille :
"Va enfiler ton maillot."

J’ai levé les yeux, incrédule. Sérieusement ? J’allais nager de nuit avec des raies manta ? J’ai foncé vers ma cabine sans demander mon reste, et évidemment, les filles ont vite compris. Finalement, on a été quatre à oser plonger dans le noir, toutes excitées, un peu nerveuses, et surtout très conscientes de ce qu’on s’apprêtait à vivre.

Parce que oui : la nuit, c’est un autre monde.
Aux Maldives, certains animaux deviennent plus actifs à la tombée du jour. Les raies, les requins de récif, les barracudas, les murènes…
Et même si les raies manta sont inoffensives (elles n’ont pas de dard comme les raies pastenagues), le danger vient surtout d’un manque de visibilité, et des comportements imprévisibles de certaines espèces. Il faut rester groupées, ne pas paniquer, et faire confiance à notre guide.

Mais cette nuit-là, tout était calme. L’eau était tiède, comme un bain. Les raies tournaient lentement autour de nous, nous frôlant presque. J’avais l’impression de flotter dans une autre réalité, entre admiration et humilité, consciente d’être une toute petite chose dans un monde immense et merveilleux.

C’était un de ces moments qui ne s’expliquent pas, qui se vivent. Un moment que j’aimerais revivre mille fois.










Un autre moment que j’ai adoré pendant notre séjour, c’est la session de snorkeling autour d’une petite épave de bateau.
C’était comme plonger dans une scène de film ou un décor de conte marin : le bateau semblait figé dans le temps, mais pourtant plein de vie ! Des nuées de petits poissons colorés dansaient autour de nous, passant d’ombre en lumière, glissant entre les cavités du bateau comme s’ils y avaient élu domicile depuis toujours.

Et puis, ce détail improbable : un vélo !
Oui, un vélo posé là, sur le pont rouillé, totalement recouvert de coraux et d’algues !
C’était poétique et étrange, un peu surréaliste… j'ai adoré haha.

Par contre, j’ai aussi pris conscience de mes limites en apnée.
Même si l’épave n’était pas complètement immergée, je rêvais d’aller plus loin, de descendre plus bas, de découvrir encore… Mais mon souffle me rappelait vite à l’ordre.
C’est là que je me suis souvenue de ce vieux rêve : passer mon brevet de plongée.

Depuis mon voyage aux Philippines, cette idée me trotte dans la tête.
L’envie est là, bien ancrée c'est sur xD 

Mais… j’hésite encore. Par peur de ne pas être à la hauteur, des fonds marins, ou de ne pas savoir gérer sous l’eau, ou juste à cause de cette petite voix qui me dit “un jour, plus tard”.
Mais je sens que ce “plus tard”, il va falloir que je le transforme en “maintenant” x) Peut être lors d'un prochain voyage dans les eaux turquoises? 









Et puis il y a eu le dernier matin, alors que le bateau glissait doucement sur l’eau encore calme, nos habituels dauphins sont venus nager tout près de nous. On les a regardés sauter, tournoyer, jouer dans l’écume une dernière fois.

Et le soir, pour clore la journée, une dernière sortie en paddle au coucher du soleil.
La lumière dorée se reflétait sur ma soeur qui galérait avec ses pagaies, c'était super à voir XD 

De mon côté je restais seule sur le pont, dans le silence, juste brisé par le clapotis de l’eau et leurs petits rires, c'était précieux.

Ce voyage, même si je me suis beaucoup isolée, et que ça a du surprendre mes copines de voyage, je l'ai beaucoup aimé. J'ai découvert plein de belles choses, fait tant de nouvelles expériences.


Mais ce que j’ai aimé par-dessus tout, c’est de l’avoir partagé avec ma sœur Manon. Et j'espère qu'on pourra se recréer de beaux moments ensemble, malgré nos caractères et intérêts bien différents ♡







Oh ! Je ne peux pas terminer sans évoquer le mal de terre, ce drôle de phénomène qui m’a bien surprise après plusieurs jours passés sur le bateau.
Pendant tout le séjour, bercée par le roulis des vagues, mon corps s’était habitué à ce mouvement constant. Mais le moment où j’ai remis les pieds à terre, wow c'était spécial x)

Tout d’un coup, j’avais l’impression que le sol tanguait sous mes pieds, comme si le bateau continuait à bouger sans fin. C’est ce qu’on appelle le mal de terre ! Un déséquilibre sensoriel dû à l’adaptation prolongée de l’oreille interne au mouvement de la mer x)

Même après avoir quitté le bateau, pendant plusieurs heures, mes jambes avaient du mal à se stabiliser. C’était drôle et un peu déstabilisant, mais aussi un signe que mon corps avait vraiment vécu cette immersion marine à 100 %. Est ce que ça veut dire que j'ai le pied marin? x)

A bientôt pour la suite!

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