Nous nous réveillons donc sur l’île de Langkawi, un véritable joyau au large de la côte nord-ouest de la Malaisie. Ce chapelet d’environ 99 îles est plus qu’une simple destination balnéaire : c’est un sanctuaire de nature, de légendes et de tranquillité.
Ce matin-là, nous disons au revoir à nos voisins de bungalow. Nous les avions rencontrés le soir de notre arrivée, alors que j'étais fatiguée et overstimulée du voyage, et probablement pas très sympathique je dois l'admettre. Mais ils ont su voir au delà de la première impression.
La veille, nous avions passé une soirée incroyable à discuter tous ensemble, un verre à la main, enveloppés par l’air tiède de Langkawi et le bruit doux des insectes en soirée. C’était l’une de ces soirées où le temps file sans qu’on s’en rende compte, où l’on passe du fou rire aux silences bienveillants, de récits rocambolesques à des confidences plus profondes.
C’était une famille touchante, captivante même. Leur histoire de voyage était parsemée de défis, mais portée par une force tranquille : celle de l’amour, de la résilience et de la volonté de ne jamais renoncer aux projets qui font vibrer le cœur.
Denis, leur fils, m’a particulièrement marquée. Atteint de myopathie de Duchenne (exon 44), une maladie qui grignote lentement ses forces musculaires, il fait preuve d’un courage et d’une douceur désarmants. C’est un adolescent lumineux, passionné, ultra curieux, et franchement adorable. J’ai adoré discuter avec lui, notamment de ce pays dont nous rêvions tous les deux : le Japon. Ses yeux brillaient dès qu’il abordait le sujet, comme s’il y voyait une petite porte vers un univers où tout est possible.
“Un jour j’irai au pays de Naruto !” m’avait-il lancé avec un énorme sourire. Et ce qui me réchauffe le cœur, encore aujourd’hui, c’est de savoir qu’après ce voyage à Langkawi, Denis a finalement réalisé ce rêve. Il a foulé les rues de Tokyo, vu les temples, goûté les ramens… et même visité quelques lieux iconiques de ses animés préférés. Rien que d’y penser, ça me donne le sourire.
Rencontrer cette famille était une leçon silencieuse : celle qui te rappelle que malgré les épreuves, il existe des gens qui choisissent la joie, la découverte, la curiosité... et qui avancent, ensemble, envers et contre tout. Ils nous ont inspirés plus qu’ils ne le savent sûrement.
Je vous laisse leur page Gofundme, si ça vous dit de les aider vous aussi (évidement, j'ai mis ma mini pierre à l'édifice haha)!
J’avais l’impression que le soleil avait décidé de poser un spot de cinéma juste au-dessus du pont.
Sur le papier : excellente idée.
Dans la réalité : échec total.
Alors on a improvisé.
On s’est éloignées et dirigées vers une plage repérée par Agathe (la reine pour trouver des pépites secrètes ! ) et on a fini par trouver un petit chemin discret, presque caché entre deux murs de végétation. Au bout : une plage locale, modeste mais authentique, occupée par quelques familles malaisiennes venues profiter du week-end.
On a hésité un instant, de peur de déranger, d’être déplacées avec nos maillots dans un pays majoritairement musulman. On voulait respecter l’espace et les coutumes. Mais en vérité, chaque regard que j’ai croisé n’a exprimé que de la bienveillance.
Des sourires timides, parfois surpris, mais toujours chaleureux. Des femmes qui nous saluaient d’un petit signe de tête, des enfants qui riaient en jouant dans l’eau, des familles entassées sous les arbres préparaient de grands barbecues. Personne n’était dérangé. Personne ne nous jugeait.
Au contraire : on s’est senties accueillies, comme si cette plage improvisée était exactement l’endroit où nous devions être.
Il y a eu un moment à la fois marrant… et totalement dégoûtant XD
Alors que je barbotais tranquillement dans l’eau chaude, je remarque un chien du coin qui tourne autour de ma serviette. Un petit chien des plages, typique de l’Asie du Sud-Est : un peu décoiffé, un peu indépendant mais terriblement attachant. Je le regarde attendrie, en me disant que j’allais peut-être gagner un compagnon de bronzette improvisé. Je l’imaginais déjà s’allonger à côté de nous, l’air important, façon “je garde la plage”.
Mais non.
Pas du tout.
x,)
Le chien jette un regard suspect à ma serviette, la pousse du bout de la patte… et commence à creuser frénétiquement juste en dessous. J’entends le froufrouf du sable, je vois le petit nuage doré voler partout, et je commence à me dire que ce n’est clairement pas pour enterrer un trésor.
Et là… horreur.
Il déterre un vieux morceau de poulet. Un truc brunâtre, ensablé, probablement les restes d’un barbecue ancestral qui avait dû se dérouler ici trois générations plus tôt. Arg !
J’ai eu ce micro-moment où j’ai réalisé que j’avais été allongée EXACTEMENT là-dessus. Sur un vieux cadavre de pilon de poulet éventré par un chien de plage.
Le combo : rires nerveux + dégoût + “oh non non non non NON” a été instantané.
On a donc fait ce que toute personne saine d’esprit ferait :
A savoir ramasser nos affaires en vitesse, s’éloigner avec dignité (enfin… en essayant), tout en priant intérieurement pour trouver un bout de plage non contaminé par un poulet fantôme.
Cette scène nous a tellement fait rire qu’on en parle encore aujourd’hui.
Et honnêtement ? Ça fait partie de ces petites anecdotes absurdes qui rendent un voyage mille fois plus vivant. Parce que oui, Langkawi, c’est des paysages sublimes… mais parfois aussi des chiens qui exhument des pièces à conviction sous ta serviette.
Une soirée délicieuse, tout simplement. Une de celles que tu ranges dans ta mémoire avec un petit sourire, en te disant : c’était vraiment un bon moment ^^

































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