De petites photos d'Elfia, mais je ne sais plus quelle année ! Je pense que je ne les avais jamais publiées ici, car à l’époque, elles me rappelaient un bien mauvais souvenir.
J’ai très mal vécu ce week-end là ^^"
Tellement, que je n’avais pas eu le cœur de les partager.
Mais aujourd’hui, les émotions se sont apaisées, et j’ai eu envie de les redécouvrir avec un autre regard.
Finalement, je les aime beaucoup. Elles capturent une douceur que je n’avais pas su voir sur le moment.
D’ailleurs, ce week-end là, je n’avais pas pu charger la batterie de mon appareil photo, et j’en avais été tellement déçue! C’est mon petit plaisir coupable : capturer des moments, des visages, des ambiances.
Donc les photos de cet article ont été prises (je pense) principalement par Kitch, Aly ou moi même avec mon téléphone il me semble. Les retouches couleurs etc sont de moi par contre ^^
Je portais la même tenue qu'en 2017 (voir l'article ici), mais sans le jupon (j'aurais du l'ajouter haha).
Et puis, en revoyant ces images, je me suis surprise à repenser à ce que je vivais à ce moment-là : une période de doutes, de brouillard émotionnel, surtout dans mes relations amicales.
C’est pour ça que j’ai eu envie de profiter de cet article pour parler un peu d’amitié.
L’amitié, c’est un sujet qui me remue depuis trèèèès longtemps.
Ce lien si fort, si précieux, mais parfois si fragile aussi.
Je crois qu’on idéalise souvent nos amitiés, qu’on les imagine éternelles, solides, simples. En tout cas, pour ma part c'était le cas. Et pourtant, comme toutes les relations humaines, elles demandent du soin, de l’équilibre, du respect mutuel.
J’ai grandi avec cette impression d’être “différente”, un peu à côté du monde, et c’est quelque chose que j’ai porté longtemps sans vraiment le comprendre.
Aujourd’hui, je soupçonne un TSA (trouble du spectre de l’autisme), et ça expliquerait beaucoup de choses concernant mes relations amicales.
J'ai toujours eu, aussi loin que je me souvienne, de grosses galères à avoir et garder une amie sincère.
Je crois qu’une partie de mes difficultés en amitié vient de quelque chose de plus profond que des disputes banales (j'en ai rarement eu).
Depuis que j’ai commencé à me renseigner sur le TSA, beaucoup de pièces du puzzle se sont mises en place.
J’ai toujours eu du mal avec les relations sociales, surtout amicales.
Petite, j’étais souvent mise à l’écart, parfois même harcelée. Et je crois que ça a façonné ma manière d’aimer les gens : intensément, mais toujours avec une pointe de peur. Peur de ne pas être comprise, de déranger, ou d’être abandonnée... (j'ai une peur terrible de l'exclusion d'ailleurs, et je déteste l'idée de faire ressentir ça à quelqu'un, ça ne serait pas possible pour moi).
En devenant adulte, ça ne s’est pas arrangé. J’ai toujours peiné à trouver des amitiés vraiment équilibrées.
Souvent, je me suis attachée à des personnes qui ne me correspondaient pas, ou qui ne m’accordaient pas la même place que celle que je leur donnais. Comme si j’étais attirée, sans le vouloir, par des personnalités qui allaient finir par me blesser.
Et chaque fois, je me suis dit : “C’est peut-être bien moi le problème” (d'ailleurs, j'en suis toujours persuadée).
Parce que je suis sensible, sûrement trop en fait. Parce que j’analyse tout, que je ressens tout trop fort.
Et parce que j’ai souvent attendu, attendu trop longtemps avant d’oser dire que quelque chose n’allait pas.
Par peur de blesser, de faire une vague, ou simplement parce que je ne sais pas comment mettre des mots sur mes limites.
Alors je garde tout à l’intérieur, jusqu’à ce que ça déborde, et qu’il soit trop tard.
Avec le recul, je me rends compte que le dénominateur commun de tous ces liens qui ont fini par se briser, c’est moi. Pas dans le sens d’une faute, mais dans le sens d’une fragilité.
Je crois que je n’ai jamais su naviguer dans les codes implicites de l’amitié “classique”.
Quand je m'attache vraiment à une amie, j'aime fort, vite, sincèrement.
Et quand je donne de manière générale, c’est toujours sans calcul, je ne sais pas faire autrement.
Mais j’ai aussi un grand besoin de justice ^^"
Et quand je sens que ce que j’offre n’est pas reçu avec la même sincérité, ou qu’il y a un déséquilibre, ça me touche profondément.
Ce n’est pas une question d’attendre quelque chose en retour, mais simplement de sentir que la relation repose sur un respect mutuel, sur une attention réciproque.
Quand ce n’est pas le cas, c’est comme une dissonance intérieure qui finit par me blesser, à la longue, car je remarque tout.
Mais aimer sincèrement ne veut pas dire ne jamais se tromper bien sur!
Je suis consciente d’avoir fait des erreurs, sûrement beaucoup.
Même si j’ai souvent du mal à les identifier clairement, je sais qu’elles existent.
Je suis loin d’être parfaite, j’ai tout un tas de défauts, des maladresses, des excès de sensibilité, des silences mal placés, un manque cruel de tact parfois, …
Mais tout ce que je fais, tout ce que je dis, même quand ce n’est pas juste ou adroit, vient toujours d’une pensée sincère.
Et puis, en repensant à certaines amitiés, un autre mot m’est venu : la jalousie.
C’est un sentiment que j’ai souvent croisé, sans toujours le reconnaître.
Longtemps, j’ai préféré fermer les yeux. Parce que quand j’aime quelqu’un sincèrement, je ne peux pas imaginer qu’il puisse me jalouser. Pour moi, l’amitié, c’est justement l’endroit où on peut se réjouir ensemble, s’élever l’une l’autre, sans compétition.
Alors quand on me disait : “Tu sais, fais attention, elle n’a pas l’air si bienveillante avec toi…”, je n’écoutais pas. Je ne voulais pas y croire.
Je ne dis pas que ces personnes étaient “mauvaises”, non. Simplement qu’il y avait, parfois, un déséquilibre invisible.
Un mélange d’admiration, de comparaison, de besoin de se prouver quelque chose, et au milieu de tout ça, la relation se déforme un peu.
Et souvent je ne m'en rendais compte que trop tard.
Quand je commençais à se sentir “de trop” ou à marcher sur des œufs pour ne pas froisser l’autre.
Aujourd’hui, je crois que j’apprends à reconnaître ces signes plus tôt, j'essaie en tout cas.
Pas pour me méfier, mais pour me protéger un peu mieux.
Parce qu’une belle amitié, pour moi, c’est celle où l’on peut s’aimer sans se comparer, où la réussite de l’une ne fait pas d’ombre à l’autre.
J'ai fini par comprendre que c'est très rare, mais quand on trouve, c’est vraiment précieux.
Pas des relations superficielles ou de passage, mais des liens où je me sens comprise, en sécurité, sans avoir peur d’être “trop”.
J’en ai aujourd’hui, et je les chéris sincèrement.
Mais malgré ça, je reste toujours un peu sur le qui-vive, comme si, au fond de moi, j’attendais que quelque chose dérape, que tout s’effondre à nouveau.
C’est une peur silencieuse, mais bien présente.
Il est possible que quand on a souvent été blessé dans ses amitiés, on finit par anticiper la douleur avant même qu’elle n’arrive ^^"
Et malgré tout ça, malgré les déceptions, les incompréhensions ou les blessures, je me sens aujourd’hui apaisée.
J’ai fait du tri, un tri parfois déchirant, mais nécessaire.
Et même si j’ai longtemps cru que j’étais “faite” pour perdre les gens, je réalise aujourd’hui que ce n’est pas forcément vrai.
J’ai autour de moi quelques amies précieuses, sincères, vraies.
Des personnes avec qui je peux être moi, sans peur de mal faire, sans crainte d’en faire trop ou pas assez.
Et ça, c’est un cadeau immense.
Je mesure ma chance chaque jour, parce qu’il m’a fallu beaucoup de chagrins pour en arriver là! Et que maintenant, je goûte chaque instant avec une infinie gratitude.
Et si tu lis ces lignes en te disant que je me plains ou que je rumine le passé, sache que ce n’est pas le cas.
Ce n’est ni une lamentation, ni une vengeance déguisée : c’est simplement un partage d’expérience.
Une façon de poser des mots sur ce que j’ai longtemps gardé pour moi, et de dire que oui, c’est possible, après les blessures, après les échecs, de trouver enfin des liens qui font du bien.
Est-ce que tu as trouvé ton petit cercle rassurant, ou est-ce que tu t’es déjà sentie un peu perdue dans tout ça toi aussi ? ^^"
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