Mexique partie 1 - Centre historique de Mexico City

C'est parti pour le début de mes posts sur le Mexique !

Je vous raconterai plus en détail ce que j’ai adoré (et ce que j’ai un peu moins aimé) dans les prochains articles, mais je peux déjà dire une chose : ce voyage a été une superbe surprise. Ça faisait longtemps que je n’avais plus eu un vrai coup de cœur comme celui que j’ai eu pour… Mexico City !
Je ne m’y attendais pas du tout, et pourtant… quelle claque !

Pour le trajet, ça a été sport mais fluide : un Flixbus jusqu’à Lyon, un avion jusqu’à Paris, et ensuite mon vol pour Mexico City. J’ai voyagé seule car mes copines décolaient depuis la Belgique, mais tout s’est super bien passé (et ce n’est pas forcément gagné avec moi, vous commencez à me connaître xD).

Cette fois-ci, pas de catastrophe ! Alors que d’habitude, je suis un aimant à galères : comme ce vol vers le Vietnam que je n’ai jamais pu prendre (vous pouvez revivre le drame ici), ou mon aller complètement chaotique pour l’Inde en 2020 (ici pour les curieux).

Bref, pour une fois, les astres se sont alignés et je suis arrivée fraîche (enfin… façon de parler), prête à découvrir ce pays qui m'a littéralement charmée !

Une fois arrivée, première mission : trouver une carte SIM pour pouvoir prévenir les copines que j’avais survécu au voyage (et aux escales interminables).
Je suis encore en train de comparer les offres quand Cécile me tombe dessus! Les filles m'avaient déjà repérée depuis le resto où elles se sont installées pour m’attendre ! Quelle chance, et quelle synchronicité ! Huhu.

On se retrouve enfin, toutes excitées comme si on n’avait pas voyagé depuis des siècles, et on file poser nos valises dans notre hôtel pour les 10 prochaines nuits.
Autant dire qu’on était prêtes pour de nouvelles aventures… et pour une tonne de tacos aussi.

Grosse déception pour Laura et Jenny qui trouvaient la chambre bien plus petite que ce qu’elles avaient imaginé… et qui commençaient à réaliser que vivre à quatre dans cet espace pendant 10 jours risquait d’être sportif x)

De mon côté, vu mon état de fatigue, je me suis écroulée en quelques minutes. Mais apparemment, ce n’était pas le cas des filles : entre les lits trop étroits et le rhume que Laura commençait à couver, la nuit n’a pas été de tout repos pour elles T_T

Résultat : dès le lendemain matin, elles sont parties en mission “sauvetage du sommeil” et ont trouvé un adorable petit hôtel tout proche, plein de charme et avec deux lits bien distincts pour leur permettre de reprendre des forces tranquillement.

J’avoue que je m’étais mentalement préparée à partager une chambre à quatre. Je savais que ça ne serait pas simple tous les jours niveau organisation, qu’on serait les unes sur les autres et que la chambre se transformerait vite en un joyeux chaos sans nom !
Mais j’avais aussi en tête que nous passerions nos journées en vadrouille, donc ça ne me dérangeait pas tant.

Et honnêtement, je comprends totalement que tout le monde ne soit pas prêt pour ce niveau d’intimité collective. Quand une situation ne te convient pas, que tu ne te sens pas bien et que tu as la possibilité d’y remédier, autant le faire directement !

Cécile et moi nous sommes retrouvées avec la grande chambre pour nous deux, chacune avec un grand lit. Autant vous dire qu’en une nuit, la pièce est devenue immense pour seulement deux personnes !

Le premier matin, nous suivons notre guide Cécile jusqu'à un petit café sympa. Je ne me souviens plus si elle l’avait repéré en amont, comme elle aime le faire en épluchant Google Maps, ou si nous sommes tombées dessus par hasard en nous rendant ailleurs, mais on a trouvé un endroit vraiment agréable.

C’était aussi notre première vraie immersion dans les rues de Mexico City. On découvrait sa végétation luxuriante, ses avenues étonnamment propres et bien entretenues, son rythme de vie, et surtout son street art omniprésent. Je montrerai davantage de photos dans mes prochains articles, mais l’art et les couleurs sont partout ici, et je ne pouvais pas rêver mieux pour commencer ce voyage.

Nous avons marché une bonne vingtaine de minutes, en profitant de la chaleur du soleil matinal. J’ai été frappée par le contraste entre les températures du jour et celles du soir. Je dirais même par la différence radicale entre le fait d’être en plein soleil, où l’on cuit littéralement passé une certaine heure, et le fait d’être à l’ombre, où j’aurais largement supporté une petite couche en plus tant il faisait frais.

On trouve les premiers signes de la culture Mexicaine et du Dia de Los Muertos dès le pied de l'hôtel ! Mais c'est simple : tout est décoré pour cette fête ici.

C'était un rêve depuis longtemps, de venir au Mexique fêter ça :D

Notre hôtel était juste à côté d'un charmant petit parc où les gens viennent promener leur chien, faire du roller ou du skate, manger un churros ou faire son sport du matin ^^

Ils ont l’air d’adorer les chats et les chiens ici. Les gens sont toujours très respectueux avec eux, presque avec une forme de tendresse naturelle. Il faut dire que les chiens occupent une place particulière dans l’imaginaire mexicain.

Dans le folklore et la mythologie mésoaméricaine (aire culturelle de l'Amérique précolombienne), ce sont les passeurs : ceux qui accompagnent les âmes et les aident à traverser vers l’au-delà. On raconte que, sans chien pour te guider, le passage est plus difficile. Alors autant leur montrer un certain respect.

Une jolie colombe inca !

J'ai cru que c'était le même oiseau que celui que j'avais photographié ici en Malaisie (là pour voir le post) mais en fait non. En Malaisie j'avais photographié une géopélie zébrée. Ces deux oiseaux se ressemblent un peu, mais la colombe inca est plus petite et ses motifs ressemblent plus à des "écailles" sur les plumes que des zébrures !

Les filles ont mangé, mais je n'avais étonnement pas assez faim =O

Mais j'ai tout de même pris un frappé de Muerte. Ici ils font souvent des mets ou boissons sur le thème Dia de los Muertos donc on en a profité un max !

Il s'avère que la boisson goutait totalement le pan de Muertos, qui est l’un des symboles les plus importants de cette fête. C'est une sorte de brioche ronde, douce et légèrement sucrée, souvent parfumée à la fleur d'oranger qu'on mange durant cette célébration.

Par-dessus, on voit des éléments en pâte qui ressemblent à des os.

Ce n'est pas morbide : c’est symbolique !

Cette brioche a plein de significations : La forme ronde représente le cycle de la vie. Les “os” en pâte symbolisent les défunts. La boule au centre représente le cœur ou l’âme. Le sucre renvoie à la douceur de la vie.

J'en reparlerai surement car j'en ai mangé quelques un durant le séjour ! Je ne pouvais pas passer à côté !

Bon, je ne suis clairement pas réussie sur cette photo mais je l'aime bien quand même! On était toutes les quatre hyper heureuses d'être là ^_^

Pour la suite du programme, directement le centre historique, où nous allons passer l'après midi ! On s'y rend à pied, on a un peu de marche mais justement, ça nous donne l'occasion de découvrir des coins moins connus, et j'adore ça.

On a continué notre chemin à travers une succession de petits marchés de quartier, des endroits pleins de vie et de couleurs. J’avais l’impression que tout s’animait autour de nous : les vendeurs qui préparaient leurs étals, les odeurs de maïs grillé, les fruits découpés sur place, les tissus suspendus au-dessus des allées. Je ne savais plus où poser les yeux. Entre les stands de nourriture, les échoppes qui semblent vendre absolument tout ce qu’on peut imaginer et le sol parfois un peu chaotique, il fallait à la fois profiter du spectacle et regarder où l’on mettait les pieds. Cela m’a rappelé certains passages en Malaisie, où chaque trottoir est une aventure en soi.

Et forcément là aussi on a toutes été marquées par la manière dont les chiens faisaient partie intégrante du paysage. Certains dormaient paisiblement au milieu de la foule, d’autres suivaient leur maître avec un calme impressionnant. On sent tout de suite à quel point ils sont respectés ici. Ce n’est pas seulement une affection moderne pour les animaux de compagnie, mais quelque chose de plus profond, de culturel.

Les fameux calaveras de azúcar (crânes en sucre) ou calaveras en chocolat !

Ce sont des crânes miniatures faits en sucre ou recouverts de chocolat, décorés de glaçage coloré, de paillettes comestibles et parfois de petits noms inscrits dessus.

Les sucreries ne sont pas seulement pour se régaler, elles font partie des ofrendas (si tu n'as jamais vu le dessin animé Coco, je parlerai des ofrendas plus tard dans mes articles ^^), les autels pour honorer les défunts. Les crânes et le pan de muerto représentent la mort, mais toujours dans une perspective célébration et mémoire, pas de tristesse.

Est ce que je regrette à présent de ne pas avoir acheté du tissus Dia de los Muertos? Oui. Est ce que je sais ce que j'en aurais fait de toute façon? Non.

Même si les capybaras ne viennent pas du Mexique, ils en sont fans aussi ici ! =D

On s'était trouvé un petit resto en hauteur, juste devant une charmante petite place. Malheureusement (pour moi et mes petites oreilles sensibles), ici ils adorent la musique. Mais pas juste un peu de musique d'ambiance : non, il faut qu'elle s'entende. Et donc, dès qu’arrivaient des clients, ils montaient le son à fond. Je crois qu’au Mexique, les gens doivent être à moitié sourds à force d’écouter de la musique à plein volume… et tous les bruits de la ville et des vendeurs de rue à longueur de temps.

C’est un aspect qui m’a un peu déplu à Mexico city. J’adore la musique, mais hors concerts ou bars spéciaux, pas à ce volume-là. Je suis très sensible aux sons, et ça peut totalement gâcher un moment ^^"

Il est difficile de ne pas se retrouver surstimulée durant un voyage, vous ne trouvez pas?

J'avais pris des enchiladas de pollo (enchiladas de poulet) et franchement : c'est pas mon truc haha. En plus nous venions de passer dans une ruelle où ils découpaient le poulet devant nous, sur des tables qui ne respiraient pas les normes d'hygiène au max, et y repenser en mangeant m'a un peu coupé l'appetit...

On a passé pas mal de temps à parcourir les rues et ruelles autour de la plaza de la Constitución, où on trouve la cathédrale métropolitaine de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie au Ciel de Mexico (en photo juste en dessous :D).

Oui, rien que ça x)))

Une fois la conquête espagnole de l'empire mexica achevée, et après le retour d'Hernán Cortés de l'exploration de l'actuel Honduras, les conquistadors ont décidé de construire une église inspirée par les cathédrales espagnoles, sur le site du Templo Mayor de la ville de Tenochtitlan ( c'était la capitale de l'Empire aztèque) afin de consolider le pouvoir espagnol sur le territoire nouvellement conquis.

Le Templo Mayor (« Grand Temple ») est le nom espagnol de la grande pyramide à degrés de Tenochtitlan, qui a malheureusement été détruit, comme la quasi-totalité de la ville, remplacée à partir de 1524 par la cité espagnole de Mexico.

Sa localisation a même été oubliée, jusqu'à ce que des fouilles archéologiques en mettent au jour les fondations à partir de 1978. Afin d'exhumer le site du Grand Temple, des immeubles ont été rasés et une artère de la capitale mexicaine coupée. Mais j'en reparlerai dans un prochain article, car nous sommes allées voir ses ruines !

Comment ne pas craquer ? Tout est costume, couleurs, décoration, etc ! Tout ce que j'adore !

On s'est acheté un petit noeud souvenir ! ^^

Devine la couleur que j'ai choisi ?

Même si nous n'étions que le 25 octobre, les décorations pour Día de los Muertos commençaient à se voir partout ! Des crânes colorés, des fleurs de cempasúchil, des petites offrandes, et même des boutiques entières consacrées aux objets de la fête. On sentait déjà l’effervescence qui allait monter dans les jours suivants.

D’ailleurs, beaucoup pensent que la fête se limite au 1er ou 2 novembre, mais en réalité, c’est tout un temps de célébration, qui peut durer plusieurs jours, avec des préparatifs qui commencent bien en amont. Le 1er novembre est souvent consacré aux enfants décédés, le 2 novembre aux adultes, mais les familles installent leurs ofrendas et décorations dès la fin octobre, et les marchés regorgent déjà de toutes sortes de douceurs et d’objets traditionnels.

Pour nous, c’était magique de voir ces couleurs et ces traditions se déployer dans toute la ville, bien avant la date officielle. Chaque rue, chaque place semblait nous inviter à célébrer la vie et à honorer les défunts, avec joie et créativité.

Premier petit souvenir acheté ! Un colibri en perles multicolores ! Trop joli pour être laissé là. J'ai vu ensuite qu'ils en proposaient dans toutes les boutiques à touristes alors je pense que c'est un peu le magnet de chez nous haha, mais je l'adore !

Ce qui me frappe, c’est la créativité sans limites : certains artisans assemblent des motifs complexes en miniatures, d’autres jouent avec les textures et les couleurs pour raconter une histoire ou symboliser des éléments de la fête.

Je suis vraiment fan de leurs décorations colorées ! Tantôt en papier mâché, en fleurs en tissu, tantôt réalisées avec des graines ou des grains de café teints, chaque création est unique. C’est tellement ingénieux, original et magnifique !

Chaque coin de rue semble devenir une petite exposition, et on se surprend à lever les yeux, à s’arrêter pour admirer un autel ou une vitrine.

J'ai évidemment craqué pour un serre tête mexicain inspiré des poupées mexicaines ! Je regrette presque de ne pas en avoir pris plus, car je trouve ça tellement joli ^^

Ils vendaient aussi énormément de coiffes pour Día de los Muertos, encore une fois ! Dur dur de ne pas craquer, surtout que les prix étaient relativement bas et que les modèles étaient vraiment magnifiques.

Finalement, après que j’aie succombé à ma coiffe de poupée, les autres ont craqué pour des serre-têtes fleuris. C’était parfait pour que nous soyons toutes dans le thème pour la parade du lendemain. Se retrouver avec ces petites touches colorées sur la tête donnait déjà un avant-goût de l’ambiance festive qui nous attendait.

C’est un détail qui peut sembler anodin, mais porter ces accessoires nous a vraiment permis de se sentir intégrées à la célébration et de vivre pleinement l’expérience de cette fête unique. Si j'avais eu une grande valise en plus, et un budget un peu plus large, j'aurais prévu une tenue de folie T_T

Mais un jour peut être ! =D

J'ai trouvé une petite coiffe de poupée aux couleurs de la Belgique !

J'aurais du l'acheter, j'ai hésité... et comme toujours, je regrette une fois rentrée et qu'il est trop tard haha.

La fameuse église au nom à rallonge : cathédrale métropolitaine de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie au Ciel de Mexico.

Et les parterre de cempasuchitl (prononcé « sempa-sou-chil ») sont des fleurs jaunes ou orange vif, emblématiques du Día de los Muertos au Mexique.

Souvent appelées « fleurs de morts » ou « souci mexicain ». Elles sont considérées comme un guide pour les âmes des défunts. La tradition veut que leur couleur vive et leur odeur forte aident les esprits à retrouver le chemin de leur autel ou de la maison familiale.

Désolée, le soleil était si étincelant que beaucoup de mes photos se sont retrouvées totalement brulées... ^^" J'ai fait comme j'ai pu !

On a pu assister à des rituels d’inspiration préhispanique !

Les participants portent souvent des costumes inspirés des civilisations aztèques ou mayas : plumes, peintures corporelles, capes, coiffe élaborées.

Les branches ou encensoirs brûlants qu'on a pu voir produisent de la fumée, souvent à base de copal (résine aromatique très utilisée par les Mayas et Aztèques).

La fumée est utilisée pour purifier les participants ou l’espace, un peu comme une bénédiction, pour chasser les énergies négatives et accueillir les esprits des défunts.

En gros c'est un mélange de traditions préhispaniques et de célébrations contemporaines, et c’est devenu assez courant lors des festivals et parades du Día de los Muertos.

Symboliquement, c’est pour honorer les morts, purifier et protéger, et créer une ambiance sacrée ou festive selon le contexte.